NIGER : Dix soldats perdent la vie et 4 autres portés disparus dans une attaque de Boko Haram.

  Une base militaire dans le Sud-Est du Niger fut l’objet d’une attaque sanglante attribué au groupe islamique Biko Haram. Selon le ministère de la défense, par la voix de son porte-parole le colonel Abdoul-Aziz Touré « Nous avons un bilan provisoire de dix morts, quatre disparus et trois blessés »

 

Selon cette même source du ministère de la défense nigérienne, cette attaque sanglante perpétrée  par « Boko Haram », a pris pour cible « des positions de l’armée nigérienne » du village de Bla Brin, lequel village est situé à 40km de la ville de N’Guigmi.

La ville de N’Guigmi est située dans la région de Diffa, non loin du lac Tchad avec une population de plus de 80.000 Habitants.

La région de Diffa est un véritable théâtre de nombreuses attaques depuis février 2015, toutes attribuées à Boko Haram. Cela nous ramène à visiter les propos de  William Assanvo, de l’Institut d’études de sécurité, qui a affirmé que « Diffa a été  la cible de huit attaques attribuées à Boko Haram en 2017, mais les précédentes ciblaient principalement les forces de sécurités et les militaires», explique William Assanvo. »

En outre selon le rapport de Jacob Zenn, publié en mai dernier : «Boko Haram a déployé 469 kamikazes féminins entre juin 2014 et février 2018, tuant 1259 personnes. Boko Haram a dévasté une grande partie des zones rurales du Nord-Est du Nigeria et les régions voisines du Cameroun, du Tchad et du Niger ».

L’on se rappelle également d’une  attaque d’un de ces dimanches du 2 juillet 2017 attribuée à Boko haram dans le village de Ngalewa, à 110 kilomètres à l’est de Diffa, où Neuf villageois avaient été tués et 37 personnes, dont 24 femmes et 13 enfants avaient été enlevées ; et c’est à cette même date que Diffa est encore attaquée.

Des dispositions doivent être prises pour contrecarrer les multiples attaques de Boko Haram. Et cela « rappelle au président nigérien la multitude de défis sécuritaires auquel son pays est confronté», selon William Assanvo.

En rappel, dans le mois d’avril 2018, le Niger avait mené une opération conjointe de grande envergure dans le bassin du lac Tchad avec le Nigeria, le Tchad, et le Cameroun, afin de balayer « les résidus » de Boko Haram, en vue « d’installer » un « systèmes de sécurité ». Cela avait pour objectif de donner de la confiance aux populations déplacées, et faciliter leur retour. Mais hélas ! Cette opération semble ne pas être un succès au regard des multiples attaques qui continuent de semer la peur dans ces populations.

 

 

 

 

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