Affaire Djibril BASSOLE : Le juge Burkinabè à l’école de l’honneur et de la responsabilité

Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?
Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.
Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.
Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?
Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »
Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.
Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16
Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.
Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?

Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.

Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.

Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?

Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »

Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.

Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16

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