Justice : Le parquet militaire renonce à son appel contre l’abandon des charges de Djibril Bassolé

Le parquet du tribunal militaire a renoncé, ce 24 octobre 2017, à l’appel qu’il avait interjeté contre l’abandon d’une bonne partie des charges retenues contre le Gal Djibrill Bassolé. Le 24 juillet 2017, le juge d’instruction avait décidé d’abandonner une partie des charges contre Djibrill Bassolé, à savoir attentat contre la sûreté de l’Etat, association … Lire la suite

Le CDAIP contre la libération provisoire de Djibril Bassolé

Ceci est un communiqué de presse des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou sur les décisions de justices, notamment sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé alors qu’il était incarcéré pour son « implication » dans le coup d’Etat de septembre 2015. Dans la nuit du … Lire la suite

Libération provisoire de Djibril Bassolé : le Balai Citoyen appelle à la mobilisation de tous et à la résistance.

Ce mardi 10 octobre 2017, nous apprenons la libération (provisoire) du Général Djibril Bassolé. A l’instar de notre Peuple, la nouvelle de cette libération soulève indignations et interrogations au sein du mouvement Le Balai Citoyen et pose un problème à la conscience de tout démocrate et défenseur de la Justice et des principes du droit.

Cette décision qui devrait relever d’un acte purement judiciaire aurait pu ne pas retenir notre attention ni celle de personne d’autre si seulement le contexte et les circonstances de sa survenue avaient été autres que ceux que nous connaissons tous. En effet que s’est-il passé ? Le 29 septembre dernier marquait deux ans jour pour jour que le Général Djibril Bassolé a été arrêté et incarcéré dans le cadre d’une enquête judiciaire sur le coup d’Etat militaire du 16 septembre 2015. Il a été incarcéré depuis cette date avec les chefs d’inculpations tels que « attentat contre la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs, fourniture de moyens financiers, meurtre, dégradation volontaire de biens, coups et blessures volontaires, trahison ».

Le Général Bassolé naturellement a toujours rejeté ces accusations. En deux ans, tous les moyens ont été explorés pour dans un premier temps remettre en cause totalement les accusations et le blanchir. Ce n’est qu’après avoir vainement espéré cette issue, que la piste de la liberté provisoire a été envisagée dans un second temps comme alternative. Tant que les demandes de libération de Bassolé étaient l’œuvre de ses avocats, cela n’aurait rien d’anormal.

Mais l’opinion nationale et internationale est témoin des pressions multiples et multiformes qui ont été actionnées en vue de soustraire le Général Djibril Bassolé de la Justice. Des moyens de droit, des mobiles de santé, des moyens militaires (tentatives de libération forcée), des pressions diplomatiques, des pressions politiques, des pressions sociales, tout y passe. Et là nous ne parlons pas de simples opinions, car il nous semble évident que les individus et les organisations sont libres d’exprimer leurs opinions favorables ou défavorables à la détention de Djibril Bassolé, tant que cela reste des opinions. Mais dans le cas de Djibril Bassolé, on a dépassé le simple fait d’une opinion et franchi le seuil du tolérable. Quelques faits :

Le 29 septembre 2017, le jour anniversaire de l’an 2 de l’arrestation de Djibril Bassolé, des politiciens réunis au sein d’un parti politique qui avait misé sur Bassolé pour la présidentielle de 2015, ont animé une conférence de presse pour exiger la libération de leur camarade politique, Djibril Bassolé. A l’occasion, le parti qui n’est autre que la NAFA, déclarait par la voix de son président intérimaire, Mamoudou Hama Dicko « Trop c’est trop, … notre silence a des limites et nous exigeons la libération de Djibril Bassolé », un ultimatum clair donné à la justice militaire pour libérer leur camarade.

Au même moment, dans la province du Sanguié, précisément à Réo, ce sont les personnes rassemblées sous le lien de la parenté, ethnique et régionale, d’avec Djibril Bassolet qui ont marché dans la ville exigeant la libération sans condition de leur « fils » selon leurs termes. Cette marche si elle a été légalement autorisée, elle constituait déjà un précédant grave comme fait contre-républicain. Après les parents, les camarades politiciens, la société civile n’est pas restée en marge. Pascal Zaïda, à la tête d’un « Cadre d’expression démocratique (CED) » a entamé une campagne pour exiger lui aussi la libération de Djibril Bassolé et Cie.

Il a annoncé un meeting à cet effet et malgré l’annulation de l’autorisation de manifester par la mairie (on peut continuer à polémiquer sur cette autorisation), il a continué la campagne en annonçant clairement qu’il tiendra ce rassemblement avec ou sans autorisation. Toutes ces actions, non exhaustives, ont été accompagnées par une campagne médiatique faite de pression et d’intoxication de l’opinion nationale et internationale et d’autres formes de manipulations et de marchandages souterrains. Malgré toute cette agitation, notre mouvement n’a pas jugé nécessaire de descendre dans ce débat malsain aux objectifs tout aussi malsains.

Le Balai Citoyen restait convaincu tout simplement que la Justice militaire ne se laissera pas intimider et ne donnera pas droit au « holly gangdisme ». Malheureusement il semble que nous nous sommes trompés sur la capacité de notre justice à s’assumer et à ne donner droit qu’à l’Etat de droit. L’opinion est témoin que Bassolé n’est pas la première personne à être remis en liberté dans l’affaire du putsch. La liste de ceux qui ont bénéficié d’une liberté provisoire et même d’abandon totale ou partielle de charges est longue et parmi eux des personnalités importante (militaires, politiques, citoyens) de l’ancien régime. Et pourtant le Balai Citoyen n’a émis aucun avis officiel sur ces libérations. Ni approbation ni désapprobation parce que notre conviction est que la Justice doit faire son travail en toute liberté et avec sérénité.

Plus que pour quiconque, le juge sait que l’environnement, le contexte et particulièrement les circonstances de la commission d’un acte (criminel) sont importants pour apprécier l’acte et les intentions ou motivations de son auteur. Ces circonstances entrent même dans les facteurs qui peuvent influencer la décision du juge, c’est ainsi que la justice reconnait que les circonstances peuvent être atténuantes ou aggravantes pour les auteurs d’un acte. Dans le cas précis qui concerne la libération de Djibril Bassolé, les circonstances sont d’une extrême gravité. Nous sommes au regret de constater avec l’opinion publique que la justice militaire vient d’ « accorder » une liberté à Djibril Bassolé sous la pression des parents politiques ou familiaux du prévenu.

Il est inadmissible que la justice continue de fonctionner sur des injonctions de groupes d’intérêts au détriment du droit. On se souvient encore que lors des obsèques de Salif Diallo, la député Juliette Bonkoungou avait révélé avec hardiesse comment elle-même et Salifou Diallo avaient réussi à faire libérer une femme qui était poursuivie curieusement elle aussi dans la même affaire de putsch. Un aveu grave qui a été fait sur les antennes de la télévision nationale et qui n’a pas été démenti par l’autorité judiciaire. Aujourd’hui c’est le tour de Djibril Bassolé de bénéficier de cette libération troublante.

Si les Burkinabè acceptent avaler cette couleuvre, Il faut s’attendre à ce que les pressions s’accentuent et deviennent plus fortes particulièrement au moment où s’ouvrira le procès de Bassolé et Cie pour obtenir un verdict dicté. Plus que jamais la maxime du Pr Joseph Ki-Zerbo est de mise. Na an lara an sara !

C’est pourquoi, face à cet acte qui constitue un précédant grave, une « jurisprudence » de la justice militaire dans notre pays, le Balai Citoyen appelle à la mobilisation de tous et à la résistance. D’ores et déjà la Résistance a commencé la nuit du 10 octobre. Aussitôt après l’annonce de la mauvaise nouvelle, des citoyens se sont rassemblés devant le Tribunal militaire pour interpeller le juge sur sa responsabilité et l’impératif de restaurer la règle de droit. Hommes, femmes, jeunes, travailleurs du public, du privé et de l’informel, sans emplois, élèves et étudiants, Peuple du Burkina Faso, la résistance est en marche. Il faut restaurer le Faso !

Notre nombre est notre force !

Ensemble on n’est jamais seul !

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

La coordination nationale !

Burkina Faso : Djibrill Bassolé en liberté provisoire

Selon plusieurs sources proches du dossier du coup d’État de septembre 2015, le juge de la chambre d’accusations a accordé une liberté provisoire au Général Djibrill Bassolé dans la soirée de ce mardi, 10 octobre 2017 pour des raisons de santé. L’intéressé devrait pouvoir rentrer chez lui ce mercredi 11 Octobre 2017 matin.

Ces derniers temps, on a assisté à une multiplication des manifestations de ses partisans pour demander sa liberté provisoire. Après Bobo, Nouna, Reo, Banfora, etc, la dernière manifestation pour exiger sa libération date de samedi dernier, 7 octobre 2017 à Kaya, chef-lieu de la région du centre-nord.

En rappel des charges retenues contre le Général Djibrill Bassolé il n’en resterait qu’une seule à savoir la trahison.

Détenu dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015, il lui était reproché entre autres d’ «attentat à la sûreté de l’Etat, de collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure, d’incitation à l’indiscipline…».

Source : Ouaga24

Affaire Djibril BASSOLE : Le juge Burkinabè à l’école de l’honneur et de la responsabilité

Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?
Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.
Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.
Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?
Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »
Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.
Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16
Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.
Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?

Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.

Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.

Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?

Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »

Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.

Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16