CPI: Tuerie des femmes à Abobo, le Général Mangou affirme que l’armée n’était pas impliquée

Le général Philippe Mangou a attesté jeudi à la Haye du fait que l’armée n’était pas impliquée dans la tuerie de la marche des femmes du RDR à Abobo le 3 mars 2011 en démontrant par ailleurs qu’au regard de la distances des troupes cela n’aurait pu être techniquement possible.

Le 3 mars 2011 le Général Mangou a indiqué qu’il n’était pas informé d’une manifestation de femme à Abobo.

« J’ai été informé que des femmes sont mortes par les forces impartiales et le ministre qui m’a appelé pour me demander si nos éléments avaient fait des tirs sur des femmes, j’ai appelé Deto il m’a dit non et lui ai demandé si il avait informé que nos hommes avaient tiré sur des femmes, il a dit non, ensuite après une enquête interne on a constaté que nos hommes n’avaient pas tiré sur des femmes à Abobo » a expliqué face aux questions du bureau du procureur le témoin de l’accusation.

« Nous étions au camp commando, on a pas été attaqué ce jour-là, ce qui s’est passé ce jour-là n’est pas en rapport avec nos hommes » a poursuivi « Monsieur Mangou ».

« Le ministre de la défense m’a demandé de faire un communiqué qu’on a vu le soir au journal de 20H, Laurent Gbagbo n’a pas été informé mais je suppose que le ministre qui m’a instruit a fait le compte rendu au président… Avant le communiqué j’ai fait des propositions au ministre, nous avons dit que nos hommes n’étaient pas impliqués, présentés nos condoléances aux familles et demandé qu’une enquête soit faite » a expliqué le Général qui au constat, donne du fil à retorde au représentant du bureau du procureur, Mc Donald.

Mangou s’est par ailleurs expliqué sur l’usage de mortier à deux reprises durant la crise indiquant que si un de 120 était tombé sur Abobo, la commune aurait été retrouvée dans un autre état que celui constaté après la tuerie. « J’ai autorisé personnellement avec l’accord de Detho, deux tirs au mortiers avant la première progression dans la foret du Banco, un tir de flambage, le 23 février un tir de mortier de 60 d’harcèlement car nos éléments devaient passer dans la foret, le tir avait pour but de voir si il y avait des ennemis, le deuxième tirs c’est au mortier de 120 le 25 février, un tir d’arrêt, tir au plus près pour arrêter toute manœuvre ennemi »

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