COMMEMORATION DU 31E ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA.

Arrivé au pouvoir en août 1983, le président Thomas SANKARA, a passé une petite période à la tête du pays anciennement appelé Haute-Volta, qu’il a rebaptisée Burkina Faso (1983-1987). Mais cette période a enregistré de lui, un passage indélébile dans la mémoire de tous les pauvres en général et des burkinabé en particulier.

Résultat de recherche d'images pour "discours de sankara à l'oua"

Pendant cette période, l’homme était dans l’action avec son équipe, mais la parole était aussi son quotidien. Dans les instances nationales, régionales et internationales, ses homologues le craignaient, car il n’avait jamais sa langue dans sa poche.

Retours sur son discours historique sur la dette à Addis-Abeba

 

« Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette; nous ne pouvons pas payer la dette parce que, au contraire, les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer c’est-à-dire la dette de sang.»

« Entre le riche et le pauvre, il n’y a pas la même morale. La bible, le coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité; Il faudrait alors qu’il y ait deux éditions de la bible et deux éditions du coran. »

« Il y a crise aujourd’hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus; il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l’étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l’Afrique; il y a crise parce que face à ces richesses individuelles que l’on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos, dans les bas quartiers; il y a crise parce que les peuples partout refusent d’être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l’exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s’inquiéter. »

« On nous demande aujourd’hui d’être complices de la recherche d’un équilibre, équilibre en faveur des tenants du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses populaires. Non, nous ne pouvons pas être complices, non, nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine. »

« Qui a sauvé l’Europe? C’est l’Afrique! On en parle très peu, on en parle si peu que nous ne pouvons pas nous être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l’Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme. »

 

 

Ajouter un commentaire