Arrivé à Ouagadougou le 28 novembre 2017, dans le cadre de sa rencontre avec les étudiants du Burkina Faso, le président français Emmanuel Macron avait promu la déclassification du dossé Thomas Sankara.
Environ un an après, à quel niveau se trouve le dossier de l’ancien président du Burkina Faso ? Depuis son assassinat le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, la jeunesse africaine en général et en particulier burkinabé ne cesse de crier « justice pour Thomas Sankara ».
L’icône incontournable de la lutte anti-impérialiste a été froidement assassiné à une période très bouleversante du continent noir. Après que plusieurs critiques aient indexé Son « frère de sang » Blaise Compaoré, la responsabilité de la France n’a pas été écartée en tant que pays colonisateur du Burkina.
C’est dans cette optique que l’actuel président français, se réclamant comme cette génération qui voudrait rompre avec l’ancienne méthode, (la France-Afrique) avait décidé de participer qualitativement à l’éclatement de la vérité.
A cet effet, il a « pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, … couvertes par le secret national soient déclassifiés et consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè ».
C’est par une source proche du dossier que nous apprenons que le président Emmanue Macron a décidé de transmettre « Une partie des archives » à la justice burkinabé. La même source indique que le dossier a « déjà été déclassifiée mais n’a pas encore été transmise à la justice burkinabé», Ils seront «transmis dans les jours à venir au juge qui instruit le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara» a laissé la même source diplomatique.
L’on pourra désormais soutenir sans ambigüité, que la lumière sera faite sur le dossier Sankara ? L’on ne saurait affirmer par le positif, car le temps qu’a pris l’instruction de ce dossier, sa complexité au regard des mains noirs qui l’entachent pourraient rendre difficile l’éclatement de la lumière.