COTE-D’IVOIRE : « l’idée d’un troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara, dont le deuxième s’achève en 2020, est “anticonstitutionnelle, inacceptable et irréalisable » selon le Pr Georges Armand Ouégnin

A peine annoncé, la contrattaque de l’opposition est immédiate. En effet, Allassane Dramane Ouattara avait annoncé lors d’un entretien dans l’hebdomadaire Jeune Afrique,  qu’il n’excluait pas un troisième mandat : “La nouvelle Constitution m’autorise à faire deux mandats à partir de 2020. Je ne prendrai ma décision définitive qu’à ce moment-là, en fonction de la situation de la Côte d’Ivoire. La stabilité et la paix passent avant tout, y compris avant mes principes »

Après cette déclaration, c’est dans un communiqué que le Pr  Georges Armand Ouégnin, a réagi à travers ces propos : « l’idée d’un troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara, dont le deuxième s’achève en 2020, est “anticonstitutionnelle, inacceptable et irréalisable », y voyant une “provocation”.

« Cette déclaration désormais ouverte n’est que pure provocation contre le peuple ivoirien. L’idée d’un troisième mandat, le chef de l’Etat actuel le sait, est anticonstitutionnelle, inacceptable et irréalisable en Côte d’Ivoire », a poursuivi le président de “Ensemble pour la démocratie et la souveraineté” (EDS), le Pr Georges Armand Ouégnin,

En rappel, ‘’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté” (EDS), est une coalition de partis politiques, dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), le plus puissant parti d’opposition, et des associations de la société civil.

Pour le premier responsable de EDS ;  Allassane Ouattara : « devrait donc se résoudre, dès maintenant, à la mise en place d’une CEI consensuelle pour des élections libres, justes et transparentes, élections auxquelles il ne peut se présenter en 2020, mais qui doivent être le gage d’une alternance démocratique et pacifique dans notre pays”.

L’on se rappelle encore que c’est une question de constitution qui avait plongé la Côte-D’ivoire dans une crise sans précédent en 2002 et dans la crise poste électorale en 2010-2011 faisant des milliers des morts et des centaines de milliers de déplacés.

Aujourd’hui, après le referendum de 2016 autorisant le changement de la constitution, Allassane Ouattara affirme que le compteur est à zéro, et que les élections de 2010 et 2015 ne compte pas.

Cette assertion est largement critiquée par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale.

Pour concrétiser son dessein, Allassane Ouattara tente d’organiser des primaires au sein de la coalition au pouvoir. Alors que le climat avec son principal allié, le PDCI de Henri Konan Bédié est très dégradé.

 

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