Burkina Faso : Djibrill Bassolé en liberté provisoire

Selon plusieurs sources proches du dossier du coup d’État de septembre 2015, le juge de la chambre d’accusations a accordé une liberté provisoire au Général Djibrill Bassolé dans la soirée de ce mardi, 10 octobre 2017 pour des raisons de santé. L’intéressé devrait pouvoir rentrer chez lui ce mercredi 11 Octobre 2017 matin.

Ces derniers temps, on a assisté à une multiplication des manifestations de ses partisans pour demander sa liberté provisoire. Après Bobo, Nouna, Reo, Banfora, etc, la dernière manifestation pour exiger sa libération date de samedi dernier, 7 octobre 2017 à Kaya, chef-lieu de la région du centre-nord.

En rappel des charges retenues contre le Général Djibrill Bassolé il n’en resterait qu’une seule à savoir la trahison.

Détenu dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015, il lui était reproché entre autres d’ «attentat à la sûreté de l’Etat, de collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure, d’incitation à l’indiscipline…».

Source : Ouaga24

Affaire Djibril BASSOLE : Le juge Burkinabè à l’école de l’honneur et de la responsabilité

Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?
Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.
Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.
Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?
Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »
Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.
Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16
Je suis vraiment choqué du comportement des acteurs de la justice militaire Burkinabè. Vraiment avec ce comportement moins digne d’hommes de tenue comment voulez-vous que notre armée soit dynamique ? Quand les officiers refusent de s’émanciper des coups louches cela ne peut qu’affecter le moral de la troupe.
Mais passons, tel n’est guère le motif de mon regard…

Voilà plusieurs années (2) que le Général BASSOLE est détenu à la MACA pour des raisons que l’on ne sait jusque-là si ce n’est la claire influence du politique.

Au début de l’histoire il était, disent-ils, de complicité de coup d’Etat. Après l’instruction, au vue des charges retenues par le juge d’instruction, l’on se demande de quoi l’on accuse le Général BASSOLE.

Vous avez certainement appris que le juge d’instruction a jugé non constituées les infractions qui étaient reprochées au Général BASSOLE mise à part la trahison qu’il justifierait par la prétendue écoute téléphonique.
Que voudrait dire cet abandon de la quasi-totalité des charges liées au coup d’Etat ?
La réponse à cette interrogation est simple et claire ” LE JUGE D’INSTRUCTION A BLANCHI LE GENERAL BASSOLE DE TOUT IMPLICATION DANS LE COUP D’ETAT”.
Dans un langage simple, il a prononcé un non-lieu quant aux poursuites contre le Général dans l’affaire coup d’Etat.

Oui ! C’est clair, en abandonnant les charges de complicité … le juge d’instruction a jugé donc que au regard des éléments d’enquêtes il n’est établi aucun lien entre BASSOLE et le coup d’Etat de septembre 2015.

Alors pourquoi continuer à le détenir ?

Parce qu’il aurait reçu un appel de Guillaume SORO …
Bonnes gens, recevoir un appel serait-il un acte de trahison ? Surtout quand on ne poursuit pas l’appelant … En quoi l’appelé a fauté ? 
Même si le contenu de ce que l’on appelle la conversation entre « BASSOLE et SORO » était vrai, pensez-vous sincèrement que BASSOLE devait raccrocher SORO au nez ?
Dites-nous bonnes gens …

En tout cas, le juge de la chambre de contrôle est face à ses responsabilités.

Deux options se dessinent :
1 – Voir les choses telles elles sont et prendre la décision qui sied en toute responsabilité
2 – Vendre son intégrité de juge aux politiciens, qui vont d’ailleurs demain l’accuser de juge corrompu, pour commander un procès.
Dans le premier cas, naturellement la justice sort glorieuse en imprimant la marque de son indépendance.

Dans le deuxième cas, l’histoire pourrait retenir une image peu reluisante de la justice Burkinabè et des juges ayant traité la question car quoiqu’il arrive, la vérité ne saurait être asphyxiée par quelques manœuvres mensongères que ce soit.
En effet, si l’on va a un procès sur la base de prétendues écoutes téléphoniques, que certains n’hésitent pas à taxer d’écoutes sauvages, à quel type de procès l’on pourrait s’attendre ?

Dans la mesure jusque-là, l’on ne sait les auteurs de ces écoutes, la technologie utilisée est inconnue, des éléments sonores puisés sur les réseaux sociaux et contestée par les experts saisis. En un mot, les conditions d’un usage sans préjudice de ces bandes sonores ne sont pas réunies. Et la procédure tout aussi touffue écarte toute éventualité de « réplicabilité » disons de la constituer en jurisprudence et quel juge souhaiterait que sa décision soit contestée pour manque de sérieux ?

Dans tous les cas, il est dans l’intérêt de la justice Burkinabè d’éviter de se faire complice de règlements de comptes politiciens. Même si l’esprit de cette pensée de Henry de Montherlant se fait sentir dans les manœuvres. Il dit « La société donne aux individus un bonheur fort quand elle leur permet, dans certains cas, de se licencier avec la complicité de la Loi : à l’héritier qui peut voler légalement, au policier qui peut brutaliser légalement, au juge qui peut légalement rendre l’injustice… »

Le juge Burkinabè est donc à l’école de l’honneur et de la responsabilité dans cette affaire BASSOLE.

Ko Lassina
lassinakowelfare@gmail.com
73 73 08 16

Saran Sérémé démissionne de la tête de son parti, le PDC

Saran Sérémé a, par une lettre adressée au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, et signée du 3 octobre 2017, rendu sa démission de la présidence du Parti pour le développement et changement (UPC) qu’ elle a créé en 2012.

La présidence par intérim du PDC est assurée par Fadel Aziz Sérémé, commissaire national à la jeunesse du PDC. Et ce, jusqu’au prochain congrès.

Ouaga24.com

Djibo : Le camp des réfugiés de Mentao attaqué ce jeudi 05 Octobre

Dans la soirée du 05 octobre 2017 aux environs de 19h30, la base de vie du poste de Police du camp des réfugiés de Mentao dans la province du Soum (région du Sahel) a été la cible d’une nouvelle attaque terroriste.

Selon des sources sécuritaires le bilan provisoire fait état de nombreux dégâts matériels. Aucun bilan n’est disponible pour le moment

Ce poste est à sa deuxième attaque par des individus armés non identifiés en moins de 10 jours. La province du Soum semble petit à petit tomber entre les mains des agresseurs terroristes.

Bobo Dioulasso: Les agents de la mairie prennent en otage le contrôleur financiers, le syndicat des financiers denoncent

Dans la journée du mercredi 20 septembre 2017, des travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso ont envahi la Direction Régionale du Contrôle des Marchés Publics et des Engagements Financiers des Hauts Bassins (DR-CMEF/ HBS).

Ils ont séquestré le Directeur Régional et ses collaborateurs tout en leur proférant des injures, et même des menaces du genre : « Il est où ? on veut sa tête ; on veut sa peau, …etc. » ; mettant ainsi à rude épreuve leur sécurité, leur intégrité physique et morale. Cette situation fait suite à la mise en application du Décret n°2017-0718/PRES/PM/MATD/MINEFID du 02 Août 2017 portant Régime indemnitaire des agents et autres acteurs des collectivités territoriales. 
En effet, des interprétations diverses ont été constatées. Les travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso ont exigé un rappel de leurs indemnités pour compter du 1er Janvier 2017 (comme cela s’est passé dans la commune de Ouagadougou), alors que ledit Décret a été signé le 02 août 2017 sans précision expresse dans ses articles, d’une quelconque date d’effet. 
Considérant qu’en l’absence d’une date d’effet expressément donnée par un texte, c’est au plutôt sa date de signature, sinon, sa date de publication au Journal Officiel du Faso qui est applicable. Par conséquent, le Directeur Régional (par ailleurs Contrôleur financier de la commune de Bobo-Dioulasso) a proposé que le rappel d’indemnités soit constaté pour compter de la date de signature du Décret (02 août 2017). C’est ainsi que les travailleurs de la commune de Bobo ont estimé que le Directeur Régional et ses collaborateurs sont contre leurs intérêts en occultant que la principale mission de la DR-CMEF/ HBS est de veiller au respect des textes législatifs et règlementaires. Suite à cette pression, des instructions ont été données au Directeur Régional par sa hiérarchie de viser le rappel d’indemnités pour compter du 1er janvier 2017. Celui-ci a exécuté les instructions données par sa hiérarchie, mais a demandé qu’une instruction écrite lui soit transmise.
Aussi, faut-il rappeler que ce même incident s’est préalablement produit dans la commune de Ouagadougou avec les mêmes comportements et agissements avec séquestration du Contrôleur financier de la Région du centre… 
Face à ces comportements qui ne sont pas de nature à préserver le climat social déjà délétère et qui remettent en cause le travail combien noble et indispensable des contrôleurs financiers, nous dénonçons avec la dernière énergie :
- le fait que ni le Gouverneur de la Région des Hauts Bassins, ni le Haut-Commissaire de la province du Houet n’ait entrepris une démarche visant à assurer la sécurité du Directeur Régional et ses collaborateurs ; les jetant ainsi en pâture face à des travailleurs de la commune déterminés à se rendre « justice » ;
-  un manque d’anticipation des autorités qui attendent toujours l’irréparable ou les mouvements d’humeur avant de faire droit aux travailleurs ;
- le comportement populiste du maire de la commune de Bobo-Dioulasso pour avoir été l’instigateur principal du mouvement. En effet, c’est le double langage tenu par le maire, et son incapacité à concilier les positions qui sont à la base de ce mouvement. Pour une autorité de son rang, le maire aurait dû après les échanges qu’il a eus la veille (mardi 19 septembre 2017) avec le Directeur Régional, inviter les protagonistes autour d’une table pour échanger et trouver une solution. Bien au contraire, il a préféré prendre un engagement dans lequel il prétend autoriser le DR-CMEF/HBS à viser le dossier, alors qu’il sait bien que dans le droit positif burkinabè, il n’y a pas de réquisition entre Ordonnateur et Contrôleur Financier (l’information sur cette impossibilité lui a été donnée la veille).
Pire, en prenant cet acte, le maire fait croire à ses agents que la balle n’est plus dans son camp, mais dans celui du Contrôleur Financier, alors qu’il sait bien que cet engagement qu’il a pris est nul et de nul effet. 
En rappel, ce même maire de Bobo-Dioulasso, en la personne de Monsieur Bourahima SANOU, n’est pas à son premier forfait, et d’aucuns diront qu’il détient le « maillot jaune » ou encore la « palme d’or » dans ces genres de mouvements. En effet, on se souvient de la marche organisée par la mairie de Bobo-Dioulasso sur la Trésorerie Régionale des Hauts Bassins et la rupture de collaboration entre la mairie de Bobo et les agents des impôts durant cette même année 2017 ( de janvier à avril ) et tout cela, orchestré par Monsieur Bourahima SANOU himself. 
Pour toutes ces raisons évoquées et au regard des pressions visibles et souterraines sur les contrôleurs financiers (gardien de la bonne gestion financière) dans l’exercice de leur fonction, nous exigeons des autorités :
- un respect de la fonction de contrôleur financier et l’arrêt des interférences politiques, cause de la mauvaise gestion des finances publiques et partant, principal frein au développement économique et social de notre Pays ;
- une protection des agents sur leurs lieux de travail et la recherche de solutions aux problèmes avant une quelconque détérioration du climat social ;
- une excuse publique du Maire de la commune de Bobo-Dioulasso à l’endroit du Directeur régional du contrôle des marchés publics et des engagements financiers des Hauts Bassins et à ses collaborateurs afin de permettre une décrispation du climat de travail très délétère et électrique…
En tout état de cause, le Syndicat national des agents des finances (SY.N.A.FI) se réserve le droit d’entreprendre toutes actions pour amener les autorités à trouver des solutions idoines aux préoccupations posées par les Travailleurs et appelle ses militants (es) et sympathisants (es) à rester mobilisés pour d’éventuels mots d’ordre. 
SAVOIR LUTTER, VAINCRE ENSEMBLE

Le Secrétaire général

Mohamed SAVADOGO

Terrorisme : la gendarmerie de Nassoumbou attaquée

Dans la nuit du dimanche 01 octobre au lundi 02 octobre 2017 vers 1h30mn des individus  armes non identifiés ont attaqué la brigade territoriale de la gendarmerie de Nassoumbou dans la province du Soum.

La brigade a été détruite à moitié. De nombreux dégâts matériels ont été constaté, mais aucune perte en vies humaines.

Infowakatt

Rentrée scolaire 2017-2018 : Le message des deux ministres de l’éducation

Ceci est un message des deux ministres en charge de l’éducation au Burkina à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs de l’administration scolaire et universitaire,

Chères enseignantes, chers enseignants, Chers élèves et étudiants, chers partenaires,

Le 2 octobre 2017 consacre la rentrée scolaire et universitaire 2017-2018. Cette date inaugure une nouvelle page de notre système éducatif et comme il est désormais de coutume, nous saisissons l’occasion pour nous adresser à vous, acteurs et partenaires de l’éducation.

D’emblée, nous avons   une pensée pieuse pour les acteurs qui nous ont quittés. La Nation reconnaissante ne les oublie pas et les jeunes qu’ils ont formés les portent à jamais dans les sédiments de leur mémoire.

Avant d’évoquer les grands défis et les immenses chantiers qui nous attendent, il nous faut  jeter un regard rétrospectif sur l’année précédente. Durant l’année scolaire 2016-2017, notre école a connu des turbulences parmi lesquelles  la menace terroriste dans la région du Sahel mais fort heureusement, notre système éducatif a résisté héroïquement.  De même, les cas de violence, de vandalisme et d’incivisme sont en nette régression et, c’est le lieu de vous féliciter pour votre implication pour que l’école redevienne ce lieu d’apprentissage et de formation.

En droite ligne de la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE,  nous avons poursuivi les réformes pour donner de  la cohérence et plus de pertinence au système éducatif. Nous continuons le renforcement de l’offre en infrastructures scolaires et universitaires tout en prenant en compte l’engagement du Chef de l’Etat de résorber les salles de classes sous paillote en 2020 et d’accroitre l’accès à la formation aux métiers.

Dans le souci d’améliorer la qualité de la chaîne de certification et de sécuriser nos diplômes, nous avons achevé l’informatisation du BAC, du BEPC et le processus d’informatisation du CEP est engagé.

Avec l’appui des partenaires de  l’éducation, nous avons également engagé la modernisation de la gestion des ressources humaines, y compris l’utilisation plus efficiente des enseignants. Les multiples difficultés que nous avons connues à ce niveau devraient trouver des réponses adéquates dans un avenir proche. Il en est de même de la problématique des manuels scolaires dont la conception, l’édition, l’impression et la distribution feront l’objet d’un appui de professionnels du domaine afin de nous sortir de la récurrente question de la qualité et de la disponibilité des manuels à tous les niveaux.

Notre ambition de développer l’enseignement scientifique prend forme avec l’ouverture de 2 lycées scientifiques à Bobo Dioulasso et Ouagadougou en cette rentrée 2017-2018 et l’érection de deux autres pour la rentrée 2018-2019. Cette mesure est renforcée par l’équipement de 24 établissements secondaires généraux en laboratoires de biologie, chimie, physique, SVT, Maths et TIC. Dans la même logique, la prévision de construction de 11 structures d’enseignement et de formation technique et professionnelle souligne l’ambition de développer ce sous-secteur.

Par ailleurs, dès cette rentrée, le nouveau système de bourses scolaires adopté courant août 2017 par le gouvernement permettra d’appuyer les élèves qui seront orientés dans les filières scientifiques, techniques ou professionnelles. Ces mesures incitatives visent à combler le  déficit en scientifiques et techniciens.

Enfin, le chantier de la formation des personnels de l’éducation sera également ouvert avec une réflexion sur les conférences pédagogiques, la formation continue et l’encadrement pédagogique.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs de l’administration,

Chères enseignantes, chers enseignants,

Cette année scolaire et universitaire, nous allons  poursuivre les réformes.

Au niveau de l’enseignement universitaire, la carte universitaire du Burkina a été renforcée pour cette rentrée, avec l’autonomisation des trois centres universitaires de Fada N’Gourma, Ouahigouya et Dédougou.

Nous avons entrepris  l’ouverture de classes préparatoires d’entrée aux grandes écoles pour élargir l’offre en termes de cadres dans les sciences et techniques.

En outre, les centres universitaires de Gaoua et Kaya  reçoivent leurs premiers étudiants dans ce mois d’octobre. On note également la création de l’université virtuelle du Burkina Faso et des centres universitaires de Tenkodogo et de Dori.

Nous abordons cette année académique avec 7 institutions d’enseignement supérieur publiques, opérationnelles dans 11 villes. En perspective, le gouvernement compte créer très prochainement l’Ecole Polytechnique de Ouagadougou. A côté de ces efforts du gouvernement, nous saluons la contribution des promoteurs privés par l’animation d’une centaine d’établissements, majoritairement concentrées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Avec le contingent de nouveaux bacheliers, l’enseignement supérieur s’apprête à accueillir un effectif total d’environ 120 000 étudiants, dans le public et dans le privé. C’est un défi énorme à relever au regard des difficultés structurelles et conjoncturelles que connaît le système d’enseignement supérieur.

Chers  enseignantes, chers enseignants,

L’histoire est riche d’exemple d’enfants devenus célèbres qui, sans l’action bienveillante de leurs enseignants, n’auraient pas échappé à la fatalité de leur condition. Nous pensons à l’exemple d’Albert Camus qui, après avoir reçu le Prix Nobel de littérature écrivit à son instituteur Louis Germain, ces propos pleins de signification : « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé ».

C’est cela qui fait de notre métier le plus beau et le plus redoutable comme le relève  le psychologue américain Haim G. GINOTT : « Je suis venu à une conclusion terrifiante que je suis l’élément décisif dans la classe… En tant que professeur, je possède un énorme pouvoir de rendre la vie d’un enfant triste ou joyeuse. Je peux être un instrument de torture ou un instrument d’inspiration. Je peux humilier ou guérir. »

Cher(e)s élèves, cher(e)s étudiant(e)s,

La Nation attend  de vous une attitude de rupture avec tous les comportements contre-productifs et espère que vous vous engagerez dans le travail et la quête de l’excellence. Vos parents ainsi que l’administration scolaire et  les enseignants se tiennent à vos côtés pour vous aider à faire de l’école un lieu d’apprentissage et de réussite, un espace de fraternité agissante et de mûrissement de vos potentiels. Allez au dialogue et exprimez vos craintes, vos peurs, vos insatisfactions, voire vos colères. C’est le rôle de l’école et de vos parents de vous entendre et de vous orienter.

Chers partenaires sociaux, Chers parents d’élèves

Nous croyons  fermement aux vertus du dialogue et en sa capacité de résorber tous les désaccords. De par le passé, nous avons dans le dialogue fait avancer la cause des travailleurs pour le grand bonheur de notre système éducatif. Nous vous réitérons notre  disponibilité au dialogue et à la concertation pour accompagner toute proposition de votre part qui serait bénéfique pour l’éducation, les élèves, les étudiants, les travailleurs  et  donc la Nation.

« L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’Etat qui la doit » disait Victor Hugo. La famille doit rester le premier foyer d’éducation ; sans elle, l’école est hémiplégique et son action elle ne peut que claudiquer. Ce sont nos actions conjuguées qui sont gages de réussite pour les apprenants. Aussi, en cette année nouvelle,  nous voudrions  vous renouveler nos félicitations pour votre contribution constante à la bonne marche de notre système et vous encourager à renforcer la collaboration avec l’institution scolaire et universitaire à travers vos différentes associations et individuellement dans le suivi du travail de vos enfants. C’est dans un compagnonnage étroit que nous allons conduire nos filles et fils  au succès.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs de l’administration scolaire et universitaire,

Chères enseignantes, chers enseignants,

Chers élèves, chers étudiants, chers partenaires, chers parents,

Nous avons de grandes ambitions pour notre institution scolaire et universitaire  mais nous ne disposons pas de toutes les ressources, ce qui peut apparaitre à première vue comme un handicap ; cependant, à y regarder de près, cela peut être un terreau favorable à l’épanouissement de notre génie créateur. La volonté et l’imagination des individus sont les armes miraculeuses du changement. C’est pourquoi les acteurs de l’éducation doivent posséder ces deux valeurs cardinales car  comme le souligne Joseph Ki-Zerbo : « L’Education est le logiciel de l’ordinateur central qui programme l’avenir des sociétés »

Bonne rentrée pédagogique.

Vive l’école burkinabè !

Jean-Martin Coulibaly

 Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation

Pr. Alkassoum MAIGA

Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation

Burkina: le Général Gilbert Diendéré sort de son silence depuis la MACA

L’ancien chef d’état-major particulier de l’ancien président Blaise Compaoré s’est exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique.

A propos du coup d’Etat

« Je n’étais au courant de rien. Ce sont des sous-officiers [dont il refuse de donner l’identité] qui étaient à la manœuvre. Peu après, des hommes sont venus chez moi pour m’informer de la situation.» Comme aucun offi­cier des autres corps de l’armée n’acceptait endosser la respon­sabilité du coup de force, il décide d’assumer en prenant la tête de ce mouvement. Car « j’étais un des seuls à pouvoir le faire. Je l’ai fait dans un esprit d’apai­sement, pour essayer d’aboutir à une solution consensuelle.» Aussi pour aboutir à l’organisa­tion d’élections « véritablement démocratiques et ouvertes à tous». Pour lui, il fallait le faire « pour le bien du pays ».

Blaise Compaoré, Guillaume Soro, Djibril Bassolé et le coup d’Etat

” Beaucoup pensent à un geste télécommandé par Blaise Compaoré depuis Abidjan, où il est exilé. « C’est totalement faux, rétorque son fidèle bras droit. Il ne m’a appelé qu’une fois, dans les premières heures, pour savoir ce qui se passait au pays. » Il admet aussi avoir reçu un autre appel de Côte d’ivoire, celui de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, accusé d’avoir soutenu les putschistes. Pour lui proposer son aide? « Non. Comme Blaise, il cherchait juste à s’informer de la situation.» Quant à Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie de Compaoré, également inculpé dans cette affaire, il certifie ne l’avoir vu qu’une seule fois pendant ces évé­nements. Bassolé, assure-t-il, lui a simplement proposé «de demander au Niger de jouer les médiateurs». ”

Diendéré accuse Yacouba Isaac Zida d’être responsable de la dégradation de la situation qui aurait occasionné le coup d’Etat

« Il voulait se débarrasser de tous les officiers qui étaient plus gradés que lui. Mais la troupe n’a pas accepté. Zida s’est alors mis en tête de démanteler le régiment. »

Selon lui, l’ex-Premier ministre a « tout fait » pour se maintenir le plus longtemps pos­sible au pouvoir. « Il cherchait un moyen de repousser les élections.

Il a provoqué le RSP à dessein, au fil des mois, pour le mener à la faute et provo­quer un désordre qui lui serait favorable. » S’il voulait rester au sommet de l’État, c’était « pour conti­nuer à s’enrichir illé­galement».

Devant témoins (il cite les ambassadeurs de France et des États­ Unis de l’époque), Gilbert Dienderé affirme avoir alerté Michel Kafando à plusieurs reprises au sujet des « magouilles » de Zida. «L’histoire me donne aujourd’hui rai­son. Personne ne m’a écouté et Zida a fui le pays à cause de toutes ces affaires.»

Sur l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987

« Je n’étais pas au courant d’une quelconque opération contre Sankara. J’ai été informé après les événements, comme Blaise, qui était malade, chez lui, quand cela est arrivé.» Foi du Général, « aucun ordre» n’a été donné à Hyacinthe Kafando (meneur du commando qui a tué Sankara) qui, de ses dires, jouissait d’une certaine autonomie.

Ses procès dans ces deux affaires, celui qui séjourne depuis septembre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction des armées, aurait affirmé les attendre pour « s’expliquer et dire la vérité ».

S’exprimant sur une question d’actualité, notamment l’insécurité grandissante au Burkina, le général aurait estimé que les responsables de la dissolution du RSP présentée comme l’unité la mieux équipée et la mieux formée de l’armée ont « cassé un maillon essentiel [du) système sécuritaire » et que la situation ne serait « peut-être pas la même » si l’ex-garde présidentielle était toujours sur pied.

Avec JA

Économie: Des agents du SIAO condamnés à 60 mois de prison ferme pour détournement

La chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné mardi à 60 mois de prison ferme deux agents du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao) pour détournement portant sur 251 millions de FCFA. L’agent comptable Siriki Coulibaly et le Caissier Claude Guébré, du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ont … Lire la suite

Terrorisme: La gendarmerie de Toéni attaquée par des individus armés

La gendarmerie de Toéni, une localité de la province du Sourou, a été attaquée dans la nuit de jeudi par des individus armés  qui ont ouvert le feu sur les locaux de cette brigade sans faire de victimes.

L’attaque a été menée aux environs de 19h par des hommes non identifiés, qui ont été repoussés par les forces de défense, avant de reparti vers la frontière malienne, située à une vingtaine de kilomètres.

Des témoins évoquent de nombreux dégâts suite à cette attaque et 5 motos emportées par les assaillants.

Le calme était revenu ce jeudi matin à Toéni, après les échanges de tirs qui ont duré au cours de la nuit.

L’attaque de la gendarmerie de Toéni survient à peine un mois après celle de la brigade de Djibasso, au cours de laquelle un douanier avait été abattu.