Le procès du putsch manqué au Burkina Faso, qui a débuté depuis février 2018, a vu l’audition commencée à la fin du mois de juin.
C’est au total 84 personnes qui seront attendu dans ce coup de force orchestré contre le régime de transition installé au lendemain du départ de l’ex-président Blaise Compaoré les 30 et 31 octobre 2014.
Après la comparution de plusieurs dizaines d’accusés, il reste au total dix personnes qui comparaitront dans les jours à venir, si l’on en croit au parquet, à travers sa liste publiée le mardi 09 octobre 2018.
Parmi ces dix noms, figurent ceux des deux généraux, à savoir, DIENDERE Gilbert et BASSOLE Djibrill, que de nombreuses personnes veulent entendre leurs versions des faits.
Ces 84 personnes sont accusées entre autres, d’«attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions».
La majorité de tous ceux qui ont comparu, ont nié en bloc tous ces chefs d’accusations.
La liste publiée par le parquet est composée de deux vagues de cinq personnes :
Liste 14.
1 KONE Leonce
2 YAMEOGO Hermann
3 SAWADOGO Salif
4 DIAWARA F Thérèse
5 SIDI Lamine Omar
Liste 15
1 cdt KOROGO Abdoul Aziz
2 col. KERE Boureima
3 Bat. TRAORE Mamadou
4 Gl DIENDERE Gilbert
5 Gl BASSOLE Djibrill
Ceux-ci sont incarcérés depuis le mois de septembre, après l’avortement du coup d’Etat de septembre 2015.
Ce procès est d’autant historique pour le Burkina Faso, car son histoire a été depuis longtemps jalonnée par de multiples coup-d’Etat, dont celui du 15 octobre 1987, qui a vu le père de la révolution, Thomas SANKARA, assassiné.