Plusieurs organisations contre le Tabac étaient face à la presse ce mercredi 30 Mai 2018 dans la capitale Burkinabé. Ils ont plaidés pour l’application stricte des textes en matière de lutte contre le tabac pour éviter 4800 décès par an au Burkina Faso.
«Nous plaidons toujours auprès de nos autorités de prendre leur responsabilité pour faire respecter la loi antitabac et d’éviter de se faire ainsi malmener par une industrie qui n’a autre visée que la protection de ses intérêts au détriment de la santé de millions de personnes», a confié le coordonnateur de l’ACONTA, Salif Nikièma.
Cette rencontre avec les hommes de médias était un prétexte pour faire part aux hommes de médias de l’organisation de la Journée mondiale sans tabac 2018, de la sortie de contrôle et de répression sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics clos et des dernières évolutions du procès entre l’État burkinabè et la Manufacture burkinabè de cigarettes (MABUCIG).
Pour cette célébration plusieurs activités seront menés sur l’etendu du territoire. On peut citer entre autre des contrôles et de la répression concernant l’interdiction de fumer dans les bars, maquis, boîtes de nuit, restaurants ; du lancement du numéro vert (80 00 12 39) pour les dénonciations et les conseils pour arrêter de fumer ; de l’organisation d’une caravane d’exhibition des avertissements sanitaires graphiques sur les conséquences sanitaires du tabagisme. Les conférenciers ont également fait part, au cours de la rencontre, de la tenue de projections de films dans les cités universitaires et d’une conférence grand public prévue le 31 mai 2018 au SP/CNLS sur le thème : « Cesser de fumer, c’est possible ». À cela s’ajoutent des séances de consultations gratuites à l’Unité de sevrage tabagique, du 28 mai au 3 juin 2018.
Notons que les compagnies de tabac rechignent toujours à appliquer la loi anti-tabac de 2010, qui les oblige à apposer des images choquantes, traduisant de façon réaliste les conséquences du tabac sur la santé.
Le ministère burkinabè de la Santé s’est engagé dans un interminable procès avec la MABUGIG qui a soulevé l’inconstitutionnalité de certaines dispositions de la loi anti-tabac.
Selon Salif Nikièma, il faut traquer la manufacture burkinabè de cigarette(MABUCIG) et les autres compagnies de tabac du fait, de leur entêtement qui augmente le nombre de victimes chaque année dans le pays.
«La consommation du tabac ainsi que l’exposition au tabagisme passif contribuent à raison d’environ de 12% de tous les décès dus à une cardiopathie », a-t-il soutenu.
le premier responsable de l’ACONTA précise que le tabac est responsable de la mort de 7 millions de personnes par an dans le monde dont près de 900 000 victimes sont des non-fumeurs exposés au tabagisme passif.
Il a signalé que 4800 personnes meurent chaque année au Burkina Faso à cause des effets nocifs du tabac.
De l’avis de Salif Nikièma, cette situation devrait interpeller les décideurs politiques à prendre des mesures pour réduire les risques de la santé cardiaque que pose le tabac.
Avec Ouaga24