Esclavage en Lybie: la Libye demande l’aide de la communauté internationale

Le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’entente nationale de la Libye a réagi officiellement ce lundi 20 novembre 2017 suite aux traitements esclavagistes que subissent des migrants africains en Libye. A Ouagadougou, la déclaration a été lu devant la presse par Abdulrahman Khamada, chargé des affaires de l’ambassade de Libye au Burkina Faso. Voici l’intégralité dudit communiqué.

« Le Ministère des Affaires Etrangères de la Libye suit avec un extrême intérêt, le reportage médiatique relatif à l’exploitation des immigrés illégaux par des criminels et des faibles d’esprits pour des travaux d’asservissement. Le Ministère exprime son refus catégorique et condamne fermement ce genre de pratique inhumain, contraire à la culture et au patrimoine du peuple libyen. Il réaffirme que ce qui a été diffusé par des médias à propos de ces actes est l’objet d’une enquête menée par les services libyens compétents. Si le résultat de l’enquête confirmait la pratique, les auteurs et complices seront poursuivis et sanctionnés. Le Ministère exprime son engagement clair et total au respect de la charte des Nations Unies à ce sujet. Il réaffirme son attachement à l’application des lois et législations nationales qui incriminent le trafic des hommes et l’esclavage dans toutes ses formes. Au moment où la Libye est consciente qu’elle est visée par certaines parties régionales afin de faire d’elle une destination pour accueillir et sédentariser les migrants, elle avertit comme elle avait déjà fait plusieurs fois dans le passé. En effet, les traitements superficiels et stériles constituent des obstacles devant les efforts pour mettre un terme à ce phénomène, ouvre un champ devant les bandes organisées qui exercent cette activité criminelle. Il exprime son étonnement pour l’attitude de ceux qui qualifient cette zone d’une région de conflit et d’instabilité ; tentent au même moment, d’en faire une zone de refuge pour accueillir un grand nombre d’immigrés, ce qui suscite beaucoup d’interrogations.
Le Ministère des Affaires Etrangères, tout en mentionnant ce qui précède, attire l’attention sur le danger que constitue la situation qui prévaut actuellement en Libye, où les bandes des criminels exploitent un contexte d’absence de la responsabilité collégiale commune pour obtenir des ressources de financements des plans criminels et terroristes à travers l’asservissement soit par le canal de transport des immigrants d’une rive à une autre de la méditerranée ou par le canal de leur intégration comme combattants dans les rangs des mercenaires et terroristes
Nous invitons la communauté internationale afin qu’elle intensifie l’esprit de la responsabilité et de la coopération pour aider la Libye à faire face à ce danger qui touche son tissu social, son patrimoine culturel et sociétal, et l’humanité toute entière ceci, à travers l’adoption d’un traitement efficace des causes de l’immigration au lieu que certaines parties exploitent ce genre d’évènement regrettable pour impliquer le nom de la Libye dans le but de couvrir leur incapacité à traiter ce phénomène et de réaliser des acquis qui, en réalité sont éphémères dont nous vivons les conséquences aujourd’hui le Ministère réaffirme le rejet de l’Etat libyen, son gouvernement et son peuple de ces pratiques inhumaines, il rappelle qu’il avait déjà pris l’initiative depuis des années pour exiger l’application des politiques efficaces contre ces phénomènes en apportant un soutien pour renforcer les capacités institutionnelles, contribuer au développement des projets dans les pays d’origine des immigrants afin de mettre un terme à l’immigration illégale et trafic des hommes conformément à la déclaration commune (Afrique – Union Européenne 2006). Il demande à ses partenaires, à ses amis régionaux et internationaux une coopération positive et constructive pour traiter ce phénomène négatif avec responsabilité, sagesse et courage.
Ministère des Affaires Etrangères du gouvernement d’entente nationale, lu à Ouagadougou par le chargé des affaires de l’ambassade de Libye au Burkina Faso Abdulrahman Khamada. »