CRISE UNIVERSITAIRE : « il appartient à l’Etat d’éliminer les externalités qui constituent des entraves à la bonne éducation des futurs leaders de ce pays. » La coalition partielle des délégués de cité universitaire.

Les cartes sont brouillées entre les étudiants, et leur  ministère de tutelle, depuis l’arrivée des bus, pouvant faciliter leurs déplacements dans les temples de savoir. Qu’en est-il ? Il s’agit du coût. L’Etat propose après la somme de 5ooof/mois, celle de 3000f/mois ; et les étudiants demandent la somme de 2000f/mois. Quant aux premiers responsables des étudiants, dont monsieur Landry BAZAME, de la cité universitaire Kossodo, celui de la cité patte d’oie Mr Ousseni Ouedraogo et celui de la chinoise Mr Zongo Soulemane, par ailleurs conférenciers du 17 octobre 2018, les arguments du ministre  AlKassoum MAIGA, mettant en exergue « le volet sécuritaire et la finition de l’écriture du budget annuel de 2019 », ne sont pas valables, ont-ils déclaré à la presse.

LISEZ LEUR DECLARATION :

Déclaration de la coalition partielle des délégués de cités universitaires de Ouagadougou

Chers camarades étudiants des cités universitaires

Chers camarades étudiants des différents coins et recoins de la ville de Ouagadougou

Chers autorités de tutelle

Chers dirigeants de notre chère nation

Chers membres de la société civile

Avant tout propos et même toute solution nous tenons ,nous membres de la coalition partielle des délégués de cité à faire remarquer de la part de ce monde que nous représentons la compassion et le soutien à nos frères et pères que sont les forces de défenses et de sécurité. Nous saluons la population Burkinabè qui forte d’un esprit d’union, ne s’afflige point de ces nombreuses attaques envers notre nation. Nous introduisons l’objet de cette déclaration par l’intermédiaire de cette citation de la romancière française Amandine Aurore Dupin connu sous le pseudonyme de George Sand qui dit ‘’une éducation, qui ne consulte jamais les aptitudes et les besoins de chacun, ne produit que des idiots ‘’ C’est donc de dire que si l’éducation, ou du moins le système éducatif ne répond à certaines exigences il n’en sortira que des citoyens improductifs pour notre société. Ce faisant, il appartient à l’Etat d’éliminer les externalités qui constituent des entraves à la bonne éducation des futurs leaders de ce pays. Le malade et le soignant ne ressentant pas toujours à égal proportion le besoin de traitement, il appartient donc au premier cité de trouver voies et moyens concourant à attirer le regard sur son mal. C’est donc cette logique qui depuis la rentrée universitaire est exprimée dans le milieu estudiantin et particulièrement dans nos cités universitaires où nos étudiants ne cessent de revendiquer qu’il faudrait un rabais de l’abonnement mensuel dans le cadre de la réalisation du projet-bus étudiant qui vise à éliminer chez nos scolaires l’épine que constitue le souci de mobilité .La proposition de 2000F CFA ayant été faite depuis belle lurette et face à la sourde oreille constatée à certains niveaux les étudiants des cités universitaires sont descendus au jour du vendredi 5 octobre 2018 dans les rues de Ouagadougou réquisitionner six ( 06) de leurs bus avec l’appui de la FESCIBF. S’en est donc suivi une ouverture, sinon une reprise des négociations avec le ministère en charge du dossier pour qui un rabais en dessous de 3000F CFA était inacceptable. Pour cause le Ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation Monsieur AlKassoum MAIGA brandit les efforts fait par le gouvernement dans le volet sécuritaire et la finition de l’écriture du budget annuel de 2019.

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Nous saluons d’ailleurs ces efforts qui s’avèrent d’une nécessite inébranlable. Toutefois, ces raisons ne suffisent aucunement à justifier la position du ministère quand on sait qu’outre le budget fixé, l’Etat bénéficie de moyen pour financer des dépenses non-inscrites dans le budget prévisionnel de l’année. De plus, s’il faut que l’Etat puisse brandir l’état d’insécurité qui règne il nous faut à nous rappeler que ce sont nos parents qui meurent, ce sont les activités économiques de frères, sœurs et parents qui se retrouvent perturbées et moins productives. Il faut donc à notre sens être plus regardant sur la tarification du coupon mensuel de l’abonnement aux bus pour aider tous ces élèves du primaire, du secondaire et ces étudiants qui déjà pas aidés par la paupérisation ne peuvent que louer et s’aligner derrière cette revendication. Chères autorités, nous croyons en votre volonté de résoudre le problème, nous croyons en votre désir de privilégier le dialogue social c’est d’ailleurs pour cela que nous nous étonnons que les négociations étant lancées on puisse arriver à trois assauts de cargos des forces de défenses et de sécurité sur les trois cités universitaires de Kossodo , de la Patte d’Oie et de la Chinoise ; et ce, simultanément au matin du dimanche 14 octobre 2018 pour récupérer les bus aux environs de 3h30min.Comment expliquer que les forces de l’ordre sensés appliquer la loi se retrouvent elles même en porte à faux avec l’une d’elle ? Comment expliquer la circulation et même la stagnation de ces forces aux abords des cités universitaires qui selon des rumeurs sont investis de la mission de mater les leaders portant les revendications ? Nous ne saurons répondre à ces questions. Mais ce que nous savons de source sûr c’est que élèves et étudiants sont impatiemment aux aguets dans l’espoir de voir continuer les négociations et de les voir aboutir sur un dénouement reluisant pour tous.

QUE DIEU BENISSE NOTRE CHERE NATION LE BURKINA FASO ET NOUS PROTEGE DES ATTAQUES

Fait à Ouagadougou, le 17 octobre 2018

La coalition partielle des délégués de cité.

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