BURKINA FASO : communiqué du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) du Burkina Faso

Ceci est un communiqué émanant du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation du Burkina Faso. Les élèves, dont les noms suivent, admis sur la liste d’attente de l’entrée en seconde des deux lycées scientifiques sont déclarés définitivement admis et affectés comme suit :   N° PV Nom Prénoms Établissement d’origine 1 248330 OUALI Mihyemba Jean Philippe Nanwinisoa … Lire la suite

Politique: motion de défiance contre le maire de l’arrondissement 7 de Ouagadougou

Le Maire Seydou Compaoré demeure à la tête du conseil municipal de l’arrondissement 7 de Ouagadougou. Ainsi en ont décidés les conseillers dudit arrondissement à l’issue d’un vote. La motion de défiance contre le maire UPC de l’arrondissement n°7 de Ouagadougou a échoué.

En rappel une motion de défiance a été introduite par des conseillers de cet arrondissement, notamment du Rassemblement patriotique pour le Renouveau (RPR) de Ali Badra Ouédraogo.

Cette information a suscité une mobilisation des partisans du maire au rond-point de la Transition ce dimanche 7 octobre 2018. Ils promettent d’investir la mairie en guise de protestation.

Notons que dans ce arrondissement, le MPP compte 7 conseillers, l’UPC 6 conseillers, le RPR 3 conseillers, puis le CDP et la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) ont chacun 1 conseiller.

Message de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques à l’occasion de la 38e Journée Mondiale de l’Alimentation

Chaque année, la Communauté Internationale célèbre la Journée Mondiale de l’Alimentation, le 16 octobre. La 38ème édition est placée sous le thème : « Agir dans l’avenir, la faim zéro est possible en 2030 ».

La Journée Mondiale de l’Alimentation constitue une tribune de diagnostic des causes profondes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Elle  vise à améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et à accroître la sensibilisation des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé et des producteurs  au renforcement et à la mise en œuvre des actions permettant d’atteindre la Faim zéro d’ici  à 2030.

En septembre 2015, le Sommet des Nations Unies pour le développement durable a adopté l’Agenda 2030 et les dix-sept (17) Objectifs de développement durable.  Les Etats se sont engagés  à éliminer la pauvreté et la faim dans le monde, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et  à promouvoir l’agriculture durable. Ces résolutions intervenaient  dans un contexte  marqué par des situations alimentaires et nutritionnelles difficiles dans certaines contrées du monde. Ces difficultés résultent  des conflits, de la variabilité climatique, du ralentissement de l’économie mondiale, de la persistance des inégalités, etc. Le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mentionne :

  • 815 millionsde personnes,dont 60% de femmes,souffraient de sous-alimentation chronique en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015 ;
  • 80% d’elles vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture ;
  • 45% de la mortalité infantile est due à la malnutrition et 155 millions d’enfants de moins de 5 ans sont encore touchés par les retards de croissance ;
  • 3500 milliards de dollars sont dépensés chaque année par l’économie mondiale pour la gestion de la malnutrition ;
  • 1,9 milliards d’individus sont en surpoids, dont 600 millions en situation d’obésité ;
  • 3,4 millions d’individus meurent chaque année des conséquences du surpoids et de l’obésité.

Cette année, notre pays a été confronté à une situation alimentaire et nutritionnelle peu reluisante du fait du  déficit céréalier enregistré au cours de la campagne agricole écoulée. Le Gouvernement y a réagi par l’adoption du  Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire  et nutritionnelle. Il s’est agi de mettre à la disposition de la population cible des vivres  vendus à prix social, des intrants agricoles et  des appuis financiers pour l’acquisition de biens de subsistance. La Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire ( SONAGESS)  continue d’approvisionner deux-cent cinquante (250) points de vente de céréales aux personnes vulnérables à hauteur de quatre-vingt- quinze mille   (95 000) tonnes pour un coût total  de vingt-cinq milliards (25 000 000 000) de francs CFA. L’ensemble des actions de soutien aux personnes vulnérables est chiffré à quatre-vingt-un milliards (81 000 000 000)  de francs CFA.

Au titre de lacampagneagricoleencours, le Gouvernementa fortementsoutenu la production agricole par la remise aux producteursde seize mille (16 000) tonnes d’engrais, de plus de huit mille (8 000) tonnes de semences améliorées, de vingt-sept mille (27 000) unités d’équipements agricoles, d’environ dix mille (10 000) animaux de trait et plus de vingt mille (20 000) litres de pesticides, à des prix subventionnés. Face à l’apparition des chenilles légionnaires dès le début de la saison,   nous avons déployé des équipes de traitement phytosanitaire dans toutes les régions du pays. Les méthodes de lutte  développées ont freiné considérablement l’action de ces ravageurs.

Par ailleurs, le   Président  du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Christian KABORE,  a affirmé sa volonté de  redonner à l’agriculture son rôle de moteur du développement économique, par la construction  d’un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et  faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché et basé sur les principes de développement durable.

En outre, le Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires se sont engagés à apporter une réponse concertée à travers un processus continu d’élaboration et de mise en œuvre de plusieurs politiques et programmes visant le renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables.  Plusieurs actions se concrétisent en permanence à travers la mise en œuvre de nos politiques et des priorités résilience pays du Burkina Faso (PRP-AGIR-BF) et des plans annuels de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à courts termes.

Je  voudrais féliciter et remercier tous les  partenaires techniques et financiers  pour leur contribution à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso et dans le monde.

La campagne agricole 2018-2019 est  prometteuse.  Les objectifs de production estimés à cinq millions huit cent mille  (5 800 000) tonnes de céréales et à plus d’un million cinq cent mille (1 500 000) tonnes de cultures de rente sont sur le point d’être atteints. Ces résultats devraient nous permettre de nous relever de la situation alimentaire et nutritionnelle difficile de l’année écoulée. Je voudrais  ainsi rendre un vibrant hommage aux  braves productrices et producteurs du Burkina Faso pour leur ardeur au travail grâce auquel nous pouvons escompter de meilleures performances agricoles. Je les exhorte à  la mise en application des techniques de réduction des pertes post-récolteset à une gestion efficace  des stocks céréaliers.

Je voudrais réitérer  l’engagement du Gouvernement à œuvrer sans relâche  à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso d’ici à 2030.

Vive l’agriculture!

Vive le Burkina Faso!

Monsieur Jacob OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

BURKINA FASO : Message de la veuve Mariam SANKARA à l’occasion de la commémoration du 31ième

A l’occasion du 31e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution du Burkina Faso, Thomas SANKARA, la veuve Mariam SANKARA, a laissé entendre  ce lundi 15 octobre,  qu’ « Un juge, nommé dans le cadre de cette affaire, a procédé à l’identification des corps. Plusieurs personnes ont été auditionnées : des témoins et des présumés … Lire la suite

ACCUSATION DE DAMISS : « L’honneur est comme la vie, il ne s’achète pas. Le mien a été profondément touché par l’écho que la presse a donné aux allégations mensongères de M. Ouédraogo Adama dit Damiss. » Kam Guy Hervé

Ceci est un écrit de Kam Guy Hervé Rommel, Porte-parole du Balai citoyen. C’est un droit de réponse, par rapport à la déclaration du journaliste DAMISS   au procès du putsch maqué de 2015.   ACCUSATION DE DAMISS : DROIT DE REPONSE DE Me Guy Hervé KAM, PORTE PAROLE DU BALAI CITOYEN. Mercredi dernier, l’accusé Adama … Lire la suite

BURKINA FASO : comment parvenir à mettre fin au terrorisme au Burkina Faso, avec la révolution de Thomas SAKARE ?

L’université OuagaI Pr Joseph KI-Zerebo fut le lieu choisi le lundi 13 octobre, par le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS), pour exposé les stratégies sous la révolution, afin d’éviter les invasions des malfaiteurs extérieurs.   C’est sous une forte mobilisation des étudiants, des fonctionnaires d’Etat, des organisations de la société civil, que l’amphithéâtre A600 de … Lire la suite

Le courrier confidentiel traduit en justice par Inoussa Kanazoé

C’est la première fois, depuis sa création en 2012, que notre Journal se retrouvera devant les tribunaux. Le richissime homme d’affaires, Inoussa Kanazoé, n’est pas content de nos articles sur l’affaire CIMFASO, publiés en 2017. Il estime avoir été lésé. Il a donc demandé au Tribunal de nous condamner à lui payer une somme astronomique … Lire la suite

Procès du coup d’Etat: Une plainte déposée contre Alioune Zanré

Une plainte a été déposée pour faux, usage de faux et complicité d’usage de faux contre le procureur militaire et les juges d’instruction.

Cette plainte contre le procureur militaire Alioune Zanré ainsi que les juges militaires Sébastien Rapademnaba et Raogo Yaméogo a été déposée par le Cabinet d’avocats SCPA Somé et associés et par Me Stephane Ouédraogo.

Cette plainte pour faux, usage de faux et complicité d’usage de faux concerne le procès verbal d’interrogatoire au fond du Sergent Lamoussa Badoum. Pour l’un des avocats, le PV communiqué au parquet est différent de celui détenu par eux avocats chargés de défendre le Sergent Badoum.

Et d’ailleurs ce PV leur est refusé.

Source Watt FM

Lettre ouverte de Me Paul KERE à son Excellence Monsieur le Président Blaise Compaoré, ex-Président du Burkina Faso

Excellence, Monsieur Le Président du Burkina Faso et Bien Cher Frère Aîné,

C’est la première fois, depuis votre intelligente démission afin d’éviter un « bain de sang » inutile à notre peuple que je m’adresse à vous, même si, très souvent, je prends, à l’instar de nombreux autres burkinabè anonymes, de vos nouvelles en espérant que Dieu vous accorde, dans son infinie grâce, une longue vie et un bonheur familial.

À l’entame de la présente lettre qui vous est ouverte et aux burkinabè entiers, je souhaite faire, « in limine », trois observations essentielles :

La première, lors de votre avant dernier voyage à Paris, j’ai sollicité en vain de votre service de protocole à l’époque, une audience pour vous dire en face ce que j’avais sur le cœur, savoir vous dissuader simplement de l’opportunité de la modification de l’article 37 de la Constitution même si la dite modification était légalement admissible. Seuls son opportunité et le contexte politique étaient inconcevables.

En désespoir de cause, je m’étais résolu à vous adresser une lettre par la voie hiérarchique de l’ambassadeur de l’époque du Burkina Faso à Paris ainsi que par l’intermédiaire du premier responsable du département Ministériel en charge des Réformes Institutionnelles.

En vain! Et c’est vraiment dommage!

Certes, ce qui est passé est passé et je vous suggère, si ce n’est déjà fait, ainsi qu’à tous les burkinabè de nous tourner tous désormais et résolument vers l’avenir de notre beau pays en ayant à l’esprit comme seule boussole et seul objectif, l’intérêt supérieur du peuple burkinabè. L’erreur n’est jamais diabolique…

En revanche, la persistance dans l’erreur l’est. « Que celui qui n’a jamais péché lève le doigt »? Personne !

En second lieu, vous avez dû certainement lire ma lettre ouverte au Président actuel du Faso, votre ancien premier ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, et beau-frère avec lequel vous avez partagé 25 ansde collaboration politique sans discontinuer ni désemparer, j’ai nommé son Excellence Monsieur Le Président Roch Marc Christian KABORÉ.

Le regretté, Salif Diallo vous disait de lui et c’est avéré qu’il « n’est pas travailleur ». Pourtant c’est lui qui préside aujourd’hui à la destinée de notre pays. Seul Dieu donne le pouvoir et personne d’autre!

Quoi qu’il en soit, il semble que l’idée même que le Président KABORÉ vienne vous rencontrer à Abidjan, à Niangoloko ou à Ferkéssédougou soit largement partagée à l’heure actuelle par une grande majorité écrasante de nos compatriotes. (90%). C’est un signe que les burkinabè constituent un grand peuple, prompt au pardon, lent à la colère conformément aux écritures saintes du Coran et de la bible même si je ne suis pas un théologien. C’est peut-être un peuple béni de Dieu à côté du peuple choisi d’Israël.

La troisième et dernière observation avant mon propos tient au fait qu’après la publication de la lettre ouverte à votre successeur, un burkinabè, tout aussi lambda que moi m’a appelé pour me dire ceci: « Jeune frère, ne croyez pas que cette lettre au Président KABORE, approuvée par une écrasante majorité de nos concitoyens est le fruit de votre intelligence, mais, bien au contraire celui du saint esprit qui vous a visité». Il m’a ainsi ému en concluant qu’il avait « versé des larmes à la lecture de la lettre ». Par ailleurs, un autre compatriote burkinabè m’a persuadé qu’il fallait que je vous adresse également une lettre ouverte. Mais avant, je tenais à confesser devant vous ainsi que mes frères et sœurs burkinabè que j’ai « péché » par omission en ne vous ayant jamais rendu visite à Abidjan. « La boum ka Mandé, ti Wend ka gulsè Wakat yé, la Wend YAM ka nisalib raab yé ». En traduction de Moore facile, rien ne se fait sans la volonté de Dieu et le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes.

Voici enfin le message du fin fond de mon cœur que je tiens à vous délivrer : Si Le Président Roch Marc Christian KABORÉ prenait, le cas échéant, l’initiative de vous rencontrer à Abidjan, je vous suggère, malgré la tentation que les portes de votre maison soient grandement ouvertes et qu’il trouve auprès de vous la sève vivifiante du ciment de la paix sociale dans notre pays.

Certes une minorité de trouble-faits (qu’il convient de tolérer parce qu’ils sont des nôtres) de part et d’autre tenteront vainement de saquer et de saboter cette belle initiative pour la paix dans notre pays. Et comme je l’ai antérieurement suggéré au Président Roch Marc Christian KABORÉ, n’y accordez aucune forme d’importance à ces renégats de la haine fraternelle qui n’ont d’autres objectifs que leur panse personnelle.

En effet, l’intérêt supérieur du peuple burkinabè est au-dessus de ces considérations bassement égoïstes et haineuses. Pour avoir joué un rôle de premier plan dans certaines médiations ouest-africaines, je suis convaincu que vous mesurez d’ores et déjà, à sa juste valeur, la nécessité d’une telle rencontre fructueuse au cours de laquelle vous prodiguerez certainement des conseils précieux pour la paix au Burkina Faso. La mort des personnes civiles et nos forces de défense et de sécurité est insoutenable pour notre peuple et aucune solution ne doit être négligée ou économisée.

En espérant une précieuse collaboration avec les autorités actuelles de notre pays pour la recherche de la paix pour une cohésion sociale en paix dans notre pays, je vous prie de croire, Excellence Monsieur Le Président à l’assurance de la plus grande estime en laquelle je vous tiens.

Paul KÉRÉ

Citoyen Lambda

Déclaration de l’alliance des démocrates révolutionnaires à l’ occasion du 15 octobre

Peuple du Burkina Faso

Militantes et militants de l’Alliance des démocrates révolutionnaires

Chers compatriotes 

La date du 15 octobre nous donne l’occasion de nous adresser à notre vaillant peuple qui, à cause de la boulimie du pouvoir des uns et des autres, connait des attaques ignobles contre ses intrépides fils avec un décompte macabre sans précédent et dont  la régularité a fini par mettre hors d’eux, tous ceux qui ont encore un peu de pudeur et de dignité. Un peuple désormais massacré par dizaines de façon barbare au niveau surtout de sa frange jeune et qui, si le triste épisode de notre histoire se poursuit, risque de perdre beaucoup de bras valides avec comme conséquence l’assombrissement de l’avenir du pays. C’est pourquoi, tout en louant le courage de ceux qui défendent l’intégrité de notre territoire et assurent la sécurité de leurs concitoyens au prix de leur vie, nous révolutionnaires, dénonçons les pratiques réactionnaires consistant à mettre en avant les intérêts politiciens bassement matériels. Car, ceux qui sont aux affaires (le pouvoir et ses opposants) sont dans  une absurde rivalité  à travers une précampagne provoquée par l’insouciant chef d’orchestre des gouvernants du moment, Rock Marc Christian KABORE, qui n’a de réels soucis que sa réélection en 2020 à travers sa déclaration selon laquelle il sera candidat alors même que des Burkinabè tombent chaque jour sur le champ de bataille toujours fauchés par l’ennemi invisible. Lors du conseil des ministres tenu le mercredi 10 octobre 2018, tous les membres du gouvernement avaient chacun porté une écharpe « ETALONS » alors qu’on ne les a jamais vu porter des brassards noirs pour montrer qu’ils sont endeuillés par une quelconque attaque ayant causé des morts.

Peuple du Burkina

Chers camarades 

La restauration de la paix et de la quiétude passe par le rétablissement de la sécurité. Si tout le monde admet qu’il faut le renseignement pour sauver notre peuple des attaques surprises, personne ne dit comment procéder pour y arriver alors que c’est à ce niveau que le vrai problème se pose. Sur ce point d’ailleurs, l’ADR estime que le renseignement n’est pas si nul qu’on pourrait le croire (le rapport confidentiel du directeur régional de la police de l’Est à sa hiérarchie qui s’est retrouvé partout prouve qu’il y a du renseignement) mais qu’il y a certainement des problèmes d’organisation et de coordination à corriger rapidement avec la plus grande fermeté pour éviter de jeter chaque fois en pâture les jeunes gens, endeuillant ainsi leurs familles. Le copinage, le laxisme, l’incompétence, la fourberie, les récompenses politiques, le clientélisme et la corruption doivent cesser pour que la patrie soit sauvée par des hommes capables : un homme ne doit plus mourir pour rien parce que la vie est sacrée et il faut la respecter et la protéger !

Camarades

Nous l’avons déjà dit, notre peuple est victime d’une guerre souterraine entre deux clans du même système qui a régné sans partage sur notre pays pendant plus d’un quart de siècle. L’un a été chassé les 30 et 31 octobre 2014 par notre insurrection tandis que l’autre a récupéré le pouvoir à cause de la trahison et avec la complicité de ceux qui ont infiltré les rangs des insurgés. Aujourd’hui, les vaincus ne veulent pas laisser les faux vainqueurs jouir de leur chose puisqu’il ne s’agit nullement de gestion. La raison est bien simple : les forts du moment prétendent qu’ils ne sont pas comptables des tares du régime de Blaise COMPAORE alors que ce sont eux qui, durant ledit règne, ont travaillé à effacer les traces de la révolution et à souiller la réputation de Thomas SANKARA en le couvrant de tous les péchés d’Israël. Et comme  les pires inimitiés naissent de la trahison des grandes amitiés, il se passe que les deux clans cherchent désormais à se neutraliser ; d’où toutes les difficultés que connaît notre pays.

Peuple du Burkina

Chers camarades 

Il n’existe point de demi-vérité ! Ou c’est la vérité, ou c’est le mensonge. Mais si nous voulons la vérité, disons que notre salut viendra de ce que les deux clans doivent débarrasser le plancher et faire place aux révolutionnaires qui sont eux des hommes nouveaux, mais également des hommes pleins d’initiatives et toujours prêts à se sacrifier pour les autres. En dehors de cette alternative, il n’y aura point de solution définitive parce que nous allons passer de rafistolage à rafistolage qui s’accommode pourtant mal avec les thérapies de choc à envisager. Ceux qui pensent qu’il ne peut plus y avoir de révolution sont dans leur droit mais l’histoire déroule toujours son cours et seul Dieu le Créateur sait où est la vérité. Dans tous les cas, aucun pays ne s’est développé sans que ses dirigeants ne se sacrifient pour cela. Si être une autorité, c’est trouver des astuces pour s’enrichir illicitement au détriment des projets qui doivent servir le peuple, et ensuite se battre avec des richesses mal acquises pour conserver les privilèges, alors il n’y aura jamais de développement. Car dans ces conditions-là, il n’existe plus de priorité en dehors de la satisfaction des caprices des dirigeants et de leurs ouailles.

Peuple du Burkina

Le 15 octobre est une date qui doit nous enseigner que dorénavant, nous devons nous méfier de nos partenaires qui veulent voir trop dans nos affaires internes. Notre indépendance ne doit pas être marchandée et notre dignité n’est pas à vendre. Que ceux qui, de l’intérieur ont servi de bâtons pour frapper notre peuple et lui administrer la gifle qui a consisté à assassiner un de ses dignes espoirs tirent toutes les conséquences de leur acte. Il est évident que si nous continuons à mal poser le problème, nous n’aurons aucune solution  salvatrice durable. Pour nous, changer de nom ne signifie nullement changer de caractère et les faits et gestes de ceux qui nous dirigent aujourd’hui constituent la preuve qu’ils sont demeurés les mêmes qui ont torpillé notre peuple aux côtés de leur mentor Blaise COMPAORE. Pour avoir renié les acquis et les bienfaits de la révolution, ils sont incapables de prendre des mesures révolutionnaires pour faire avancer notre pays alors que chaque jour, c’est ce que les gens leur demandent, y compris certains de leurs partisans sauf ces parvenus vendeurs d’illusions qui accusent leurs anciens camarades de revanchards à cause de divergence née dans le cadre de la gestion du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) dans sa première formule.

Peuple du Burkina

Chers camarades 

Si rien ne va de nos jours, c’est parce qu’on veut tordre le coup aux valeurs de vérité, de sincérité, de justice et de liberté consignées dans l’intégrité qui est le nom même de notre chère patrie. Personne n’a rencontré Michel KAFANDO pour parler de commande de véhicules de type pickup avec son prédécesseur ; si quelqu’un a eu l’audace de venir rencontrer le président KABORE pour une telle réclamation, c’est bien parce qu’il y avait sinon cette proximité du moins cette familiarité entre eux. Et oublier que sous Blaise COMPAORE, beaucoup de pays nous en voulaient à cause de son ingérence militaire partout en Afrique depuis son accession au pouvoir est une amnésie grave. La diplomatie actuelle devrait s’employer à gérer ce lourd passif et le pouvoir devrait s’affranchir du joug français pour chercher à faire traduire devant les juridictions nationales ou internationales tous les trafiquants d’armes de cette triste époque qui ont endeuillé nombre de peuples africains. Ne pas pouvoir le faire signifie une complicité indéniable ou du moins un accompagnement sauf si on est malhonnête pour ne pas le reconnaître.

Peuple du Burkina

Chers camarades 

La vieille garde a atteint ses limites objectives et il est temps que le vrai changement se fasse. En tant qu’arbitre, il appartient au peuple de choisir entre le mensonge qui signifie stagnation ou reculade et la vérité, la justice qui riment avec progrès. Au risque de nous répéter, si nous voulons nous développer, il nous faut revenir à l’esprit de la révolution d’août dirigée par Thomas SANKARA en choisissant dans la plus grande prudence ceux qui peuvent le mieux incarner de nouveau cet esprit-là.

ADR= Intégrité- Détermination- Victoire

     Ouagadougou, 15 octobre 2018

Pour le Présidium suprême de la révolution

Le premier membre, Boucolou SENI