BURKINA FASO : remise à plat des salaires : « A diplôme égal, salaire à peu près équivalent » Paul Kaba Thiéba

      Comme annoncé depuis des semaines, l’Etat burkinabé a décidé d’organiser une conférence avec les syndicats, afin de discuter la question de la masse salariale au Burkina. Cette date, c’est bien celle du 12 juin 2018 à Ouagadougou. Et le premier ministre Paul Kaba Thiéba a lancé à cet effet, un appel ce lundi 11 juin 2018 à tous les syndicats pour leur grande participation

 

En rappel, tous les syndicats dans tous les ministères ont manifesté un d’un moment à un autre  une augmentation salariale depuis l’élection du président Kaboré.

La première fut celle des magistrats qui ont eu gain de cause. La dernière est bien celle des syndicats du ministère de l’économie et des finances. Mais la tension est toujours de taille et le gouvernement a décidé d’une mise à plat de tous les salaires afin qu’une discussion approfondit puisse stopper les différents grognes : « Le but de cette conférence est d’aboutir à une refondation de notre contrat social », a laissé entendre Paul Kaba Thiéba depuis la primature.

L’on se souvient égalent, que la semaine dernière, la coordination des syndicats du Burkina a adressé une lettre à l’Etat burkinabé où il souligne qu’elle ne prendrait pas part à cette conférence  de mise à plat et de discutions sur les salaires du 12 juin

Cet appel du chef du gouvernement est un appel au dialogue, en vue de «préserver la soutenabilité des finances publiques, la viabilité financière et la crédibilité de notre Etat ». Il invite  alors tout le monde car «    es qui seront issues de cette conférence qui permettront d’assurer la pérennité de notre système de rémunération des agents, de notre fonction publique et également de notre vivre ensemble et de notre contrat de société ».

« quand on parle de la soutenabilité budgétaire il faut que les réformes qui seront entreprises permettent de donner de la marge à l’Etat pour que l’Etat puisse investir de manière propre, que les investissements que nous faisons dans l’éducation nationale, dans la santé publique, dans les infrastructures (…) puissent être financés par nos ressources propres de manière à ce qu’on ne soit pas en permanence dépendant de l’extérieur » A poursuivit Paul Kaba Thiéba.

Le taux de la masse salarial burkinabé est élevé, alors le premier ministre doute d’une stabilité économique au Burkina dans les années à venir : « Nous voulons réduire le train de vie de l’Etat. En diminuant le train de vie de l’Etat en mettant fin au gaspillage nous pensons que nous pouvons progressivement, de façon tendancielle, amener le niveau du déficit budgétaire à 5% en 2018 et ensuite à 3% en 2019 »,

En dépit  du boycotte de plusieurs syndicats annoncé, d’autres y prendrons part et les différents pourraient peut-être trouver une fin, afin de stabiliser la stabilité social au sein des syndicats : « Il est vital pour le Burkina Faso de revoir la question de la masse salariale. Quand il n’y a pas d’équité et de justice, cela peut créer de la jalousie, de la frustration. Chose défavorable pour la cohésion sociale. C’est pourquoi il est important de corriger cela.

Dans le cadre de la réflexion que nous allons mener sur le système de rémunération, il est important de voir dans quelle mesure nous pourrions arriver, sur la base du principe de l’équité et de la justice, à faire en sorte que les écarts et les différences soient acceptables et tolérables. Il ne s’agit pas d’une égalité parfaite. Il faudrait également préserver ce principe de la fonction publique à savoir : A diplôme égal, salaire à peu près équivalent ».

 

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