BURKINA FASO : Et si les cartes étaient brouillées entre les étudiants et le DG de la SOTRACO ?

Depuis l’arrivée des bus pour les étudiants et les élèves au Burkina Faso, la tension ne cesse de monter de jour en jour.  Les lignes des bus, le prix unique forfaitaire… sont entre autre les points de contradiction qui semblent diviser le DG de la SOTRACO et les étudiants de la structure syndicale, la  FESCIBF. Et voici leur déclaration :

                                                                                   

En rappel, c’est à partir de 2006 que nous, étudiants, dans une synergie d’action, avons engagé de hautes luttes avec d’énormes sacrifices afin d’exiger de l’État des bus pour notre mobilité.

Après ces différentes luttes avec bravoure, détermination et abnégation des étudiants ; malgré la répression monstre et barbare, le gouvernement a finalement compris que ni les gaz, ni les emprisonnements ou encore moins la brutalité policière ne pouvaient avoir sur notre détermination des effets.

C’est finalement en décembre 2017 que le « Projet bus » a semblé être une réalité avec l’arrivée des bus de l’Inde qui ont été présentés aux étudiants comme étant les leurs. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que l’on découvre les tartufferies et les machinations sans scrupule des autorités déterminées à renforcer notre misère en affichant leurs intentions de faire de cet acquis une source d’enrichissement au détriment des étudiants.

Camarades élèves, étudiantes et étudiants,

Suite à une rencontre tenue à la direction régionale entre le DG du CENOU, la SOTRACO, la coordination du Projet bus et la coordination des délégués de cité, la coordinatrice du Projet bus a signifié que les partenaires financiers exigent que les bus soient confiés à une société expérimentée dans les transports urbains. À sa suite, le DG de la SOTRACO, Pascal Tenkodogo, a dévoilé son plan anti-étudiants. Ce plan se caractérise par le coût excessif de l’abonnement (5000 francs le mois) et les lignes ne tiennent pas compte des cités universitaires sous prétexte que les étudiants qui y résident sont négligeables.

La FESCIBF a immédiatement désapprouvé cette volonté de détourner la trajectoire des bus des étudiants afin de renforcer le parc automobile de la SOTRACO quasiment vide dû certainement à l’incompétence notoire de son directeur général.

Aussi a-t-elle rejeté avec fermeté les prix unilatéraux fixés par Pascal Tenkodogo du haut de son rang de DG et d’homme d’affaires, son choix de maintenir les tarifs mensuels à hauteur de 5 000 francs, le coût le plus élevé de la sous-région.

Et pour marquer son indignation et son désaccord face à ces mesures unilatérales, la FESCIBF, en synergie avec les délégués de cités, a organisé une marche le 27 mars à la direction générale de la SOTRACO et à la cité universitaire de Patte-d’oie avec l’adhésion massive des étudiants. Suite à cette marche, la FESCIBF a pris part à une rencontre au ministère de l’Enseignement supérieur, de l’Innovation et de la Recherche scientifique en présence du ministre, des DG du CENOU et de la SOTRACO.

La FESCIBF et les délégués de cité ont réitéré leur fermeté devant les autorités.

Par la suite, des prix sociaux avaient été proposés par les autorités. Mais comme toujours, la SOTRACO nous démontre sa mauvaise foi en revenant de façon spectaculaire aux prix que nous rejetions.

Camarades élèves, camarades étudiantes et étudiants,

Depuis quelques jours, la FESCIBF constate une propagande sur les réseaux sociaux par des web activistes acquis à une certaine opinion, engagés par les autorités afin d’imposer un prix aux étudiants.

Camarades élèves, camarades étudiantes et étudiants, nous tenons à vous informer que :

  • la FESCIBF rassure les étudiants que de telles mesures antisociales ne seront acceptées ;
    • la FESCIBF dénonce le silence du directeur général du CENOU et l’absence de proposition concrète et sociale en faveur des étudiants ;
    • La FESCIBF félicite la vive réaction des étudiants sur les réseaux sociaux et les encourage à rester déterminés ;
    • La FESCIBF appelle les étudiants à la mobilisation ;
    • La FESCIBF appelle au boycott des tarifs imposés par la SOTRACO de connivence avec les autorités ;
    • La FESCIBF exige le retrait pur et simple de nos bus de la SOTRACO qui a démontré qu’elle n’est pas expérimentée pour sa gestion.

Camarades élèves, camarades étudiantes et étudiants, la FESCIBF usera de toutes les voies, tous les moyens légaux et légitimes pour l’obtention des points ci-dessus cités.
Vive l’élève et l’étudiant burkinabè
Vive la nouvelle génération
Vive la FESCIBF

Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Générale National
Dapougdi Augustin Pallo

 

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