S’il y a une question qui est jugée aussi comme « sensible » au Burkina Faso, c’est bien celle portant « réinsertion des militaires radiés de 2011 ».
Ils étaient nombreux, en majorité le monde politique à fouler l’enceinte du premier ministère du Burkina Faso, afin de statuer sur la question des militaires radiés depuis 2011.
A cette occasion, étaient à cette rencontre, le premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thiéba, les ministres Seyni Ouédraogo de la fonction publique, Laurence Marie Ilboudo/Marschal de la solidarité nationale, Alfred Gouba, secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation, Remis Dandjinou, porte-parole du gouvernement et une délégation du HCRUN avec à sa tête Léandre Bassolé.
C’est vraiment la fin d’un long feuilleton ?
Nous pensons qu’il est trop tôt de donner une affirmation à cette équation.
Car certes « des propositions intéressantes sont sur la table et le document a été examiné. Nous espérons dans les semaines à venir, avoir un document finalisé qui pourra être présenté en conseil des ministres afin qu’une solution qui soit à la fois garante de la justice de l’équité et qui prenne en compte la volonté manifestée par le HCRUN d’aller vers la réconciliation nationale en levant tous ces adjuvants qui peuvent être des éléments de blocages ou de tensions soient prises en compte », a laissé entendre Rémi Fulgance Dandjinou, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement , à leur sortie du conseil. Mais rien ne prouve que la lumière éclatera dans le mois de novembre car ce n’est pas la première fois que les propositions émanant du HCRUN ont été sans issue.
L’on se rappelle qu’après l’adoption du décret portant insertion des militaires radiés qui est restée sans suite dans son application, plusieurs radiés avaient pris la direction de le présidence du Faso, d’où une quinzaine a été arrêté et déporté à la MACO dans ce même mois d’octobre.
« Nous espérons que les semaines à venir, avec les indications des uns et des autres, nous aurons un document finalisé qui va être présenté au Conseil des ministres avec une solution qui soit à la fois garante de la justice, de l’équité et qui tienne compte de la volonté manifestée du HCRUN d’aller vers une réconciliation et l’unité nationale », a ajouté le ministre.
Et selon « c’est n’est pas le nombre des militaires et policiers radiés en 2011 (plus de 5000) qui est important mais, c’est l’esprit de réconciliation qui soutient cette démarche du HCRUN ».