BURKINA FASO : Le groupe parlementaire UPC-RD dresse son bilan lors de sa première session ordinaire de 2018

L’Union pour le progrès et le changement-Renouveau démocratique (UPC-RD) a rendu son bilan après la première session ordinaire de l’année 2018 lors d’une conférence de presse le 07 juin 2018 dans la capitale burkinabé. Nous avons voté en toute âme et en toute responsabilité », car « on n’est pas des députés-moutons », ont-ils laissé entendre quant au fait qu’ils aient voté toutes les lois parlementaires lorsqu’ils se réclament de l’opposition

                                                                                                                                                             

En rappel, Daouda Simboro et douze de ses camarades ont quitté  le 04 octobre 2017 le groupe parlementaire UPC et ont créé le Union pour le progrès et le changement-Renouveau démocratique.

Des manifestations, des marches intenses, des menaces… étaient la suite de cette démission. Mais  Simboro et ses camarades sont restés inflexibles face à la tempète.

Au titre des lois, 27 lois ont été voté depuis la naissance de l’UPC-RD. Le groupe a donné son quitus à toutes ces lois.

Parlant de la loi sur la convention d’extradition et l’entraide judiciaire entre l’Etat burkinabé et l’Etat français, l’UPC-RD a donné son aval, car pour elle «   cette loi permettra de renforcer notre système judiciaire ». Aussi, « cette loi est impersonnelle et de portée générale ».

Sagissant de la loi portant statut du chef de file de l’opposition, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, et qui avait conduit au total trois groupes parlementaires à déserter  l’hémicycle,  Ladji Coulibaly, le vice-président de l’UPC-RD, répond « cette loi  va permettre de l’améliorer et de lever toute suspicion sur sa visée personnelle.
Mais, si elle avait été rejetée après le vote définitif, le gouvernement ne pouvait pas le soumettre de nouveau au parlement avant un délai d’un an ».

 

«  On n’est pas des députés-moutons de façon générale, nous inscrivons le sens de nos votes dans la perspective, qu’en tant que législateur, les mots que nous prononçons, les lois que nous votons et qui engagent nos citoyens doivent être dénués de tout calcul politicien et égoïste » ont-ils déclaré les conférenciers du jour.

Mais si ce n’est qu’une contradiction, pourquoi l’UPC-RD, se réclamant de l’opposition peut-il voter toutes les lois de la majorité, mêmes les plus décriées par toute l’opposition : «  En tant que groupe parlementaire, nous votons les lois en fonction de l’étude que nous en faisons : est-ce qu’elle est bonne pour la population. On ne suit pas l’opposition, parce qu’en âme et conscience, nous votons librement.
On n’est pas des députés-moutons pour voter des textes de loi un peu n’importe comment. C’est le fruit des études que nous en faisons. Si cela coïncide avec le vote de la majorité, tant mieux, si non tant pi », ont-ils justifié.

Quant à l’avenir de l’UPC-RD, les choses ne sont pas encore claires.

Pendant ce temps, la racine, c’est-à-dire l’UPC de Zépherin Diabré prépare son congrès le du 20 au 22 juillet 2018. Mais, l’UPC-RD prendra-t-il part ? : «  Si nous sommes invités, nous prendrons part au congrès de notre parti, l’UPC »

Se penchant sur la situation nationale actuelle, l’UPC-RD, appelle tout le monde, que ce soit du camp du gouvernement, comme des syndicats à trouver un terrain d’entente afin de préserver l’équilibre social.

«  Sans être alarmante, la situation nationale en appelle tout de même à un sursaut patriotique aussi bien de la part des gouvernants que des citoyens », a laissé entendre Ladji Coulibaly.

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