Après trois jours d’intenses échanges, la clôture du Salon Africain de la mangue est intervenue le Vendredi 04 Juillet 2025, à la maison de la culture Anselme Titianma Sanon, à Bobo-Dioulasso. Organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso, cet événement a rassemblé des producteurs, transformateurs, exportateurs et décideurs venus de plusieurs pays du continent. L’édition 2025 marque un tournant important dans la stratégie de relance d’une filière menacée mais pleine de potentiel.
Des échanges pour renforcer la compétitivité
La clôture du Salon Africain de la mangue a permis d’aborder sans détour les difficultés rencontrées par la filière. En effet, près de 40 % des unités de transformation sont aujourd’hui à l’arrêt, conséquence d’un manque de compétitivité sur le marché international. Cependant, cette situation a également favorisé un dialogue franc entre l’État, les opérateurs privés et les partenaires techniques et financiers.
Les différents panelistes ont insisté sur la nécessité de renforcer la qualité des produits tout en encourageant la transformation locale. Cela doit permettre au Burkina Faso d’augmenter ses parts de marché à l’export, notamment en direction de l’Europe et de la sous-région. Pour Seydou Tou, directeur général de la Chambre de Commerce, cette édition a posé des jalons concrets vers une relance durable.

Le DG de la CCI-BF, monsieur Tou Seydou Kelir.
Valorisation locale et innovation à l’honneur
Par ailleurs, la clôture du Salon Africain de la mangue a aussi mis en lumière l’innovation et la créativité des acteurs. Les stands d’exposition ont présenté une large gamme de produits dérivés de la mangue : jus naturels, confitures, mangues séchées et même du vinaigre de mangue. Cette diversité témoigne de la volonté des transformateurs de s’adapter aux nouvelles exigences du marché.
En parallèle, des initiatives de formation ont été annoncées pour améliorer les standards de production. Ce type d’accompagnement est jugé indispensable pour bâtir une chaîne de valeur solide. À l’image de ce qui se fait déjà en Côte d’Ivoire ou au Mali, le Burkina peut tirer profit de son potentiel pour devenir un acteur majeur dans l’économie régionale de la mangue.
Une filière à fort potentiel pour le Burkina Faso
La clôture du Salon Africain de la mangue a donné lieu à plusieurs recommandations, dont la création d’un fonds d’appui spécifique à la filière. Ce mécanisme pourrait favoriser les investissements dans les infrastructures de transformation et dans la certification des produits burkinabè.

Monsieur le Ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda
Monsieur Serge G Poda, Ministre en charge du Commerce et de l’Industrie, a exprimé son engagement à suivre de près l’application de ces mesures. Pour les participants, ce rendez-vous annuel ne doit pas se limiter à un cadre de réflexion, mais bien servir de levier d’action. La prochaine édition est déjà attendue avec l’espoir d’un secteur plus dynamique, inclusif et résilient.
En somme, la clôture du Salon Africain de la mangue confirme que cette rencontre joue un rôle crucial dans le repositionnement stratégique du Burkina Faso sur l’échiquier agricole régional.